Giulia Damiano ne manque pas d’énergie

Deux jours après avoir officialisé la relation, Giulia Damiano (24 ans) tombe aux anneaux balançants et se retrouve paralysée médullaire. Que devient le jeune couple ? Pour Alejandro (26 ans), c’est évident : il veut rester avec Giulia – avec toutes les conséquences et les nombreux défis que le nouveau quotidien leur réserve.

Giulia se rend tout de suite compte qu’elle ne sent plus ses jambes. Cette future manager du sport est opérée au CHUV et se retrouve aux soins intensifs pendant dix jours. Puis, elle est transférée au Centre suisse des paraplégiques (CSP) à Nottwil. Son diagnostic : paraplégie complète.

Pour que la jeune femme puisse se déplacer de manière aussi autonome que possible, sa voiture a été transformée à Cugy par Orthotec, une filiale de la Fondation suisse pour paraplégiques. « Je ne peux pas changer le fait que je dépends d’un fauteuil roulant. Je me déplace différemment, c’est tout », affirme-t-elle. « Mais il faut beaucoup de temps pour s’habituer à l’idée de ne plus pouvoir contrôler sa vessie et son intestin et d’avoir besoin de moyens auxiliaires. Cela est et sera toujours une préoccupation constante. »

Ambitieuse, Giulia se dit qu’elle y arrivera. Lorsqu’elle a l’accident, elle est en plein Master en gestion du sport à l’université de Lausanne. En raison de la pandémie, tous les cours ont lieu en ligne. Ainsi, Giulia participe non seulement à toutes les thérapies qui sont déjà exigeantes et elle suit virtuellement les cours – avec succès. Elle passe ses examens au Centre suisse des paraplégiques et les réussit ! « J’avais besoin de me changer les idées. Les études ont bien occupé mon esprit. Je devais penser à autre chose qu’à l’accident et à la paralysie médullaire », raconte la Lausannoise.

Aujourd’hui, Giulia fait un stage au sein du Comité d’organisation de la Fête fédérale de gymnastique 2025 qui aura lieu à Lausanne. Dans le processus de réinsertion professionnelle, elle est accompagnée par une job coach de ParaWork, le département dédié à l’insertion du Centre suisse des paraplégiques.

Le couple saute la phase où on voit la vie en rose, car il doit prendre une décision importante : vont-ils continuer le chemin ensemble ? Ils arrivent rapidement à la conclusion : oui. Ils veulent rester ensemble et maîtriser ensemble cette nouvelle vie avec un fauteuil roulant. « Nous avons choisi de rester ensemble, et donc aussi décidé de vivre ensemble et relever ensemble tous les défis », raconte Alejandro.

Au Centre suisse des paraplégiques, Giulia a essayé différents nouveaux sports en fauteuil roulant : l’athlétisme, la natation, le tir à l’arc, le canoë et bien d’autres. La thérapie du sport est un élément important de la rééducation des patientes et patients du CSP. Mais c’est le tennis en fauteuil que Giulia aime vraiment. Aujourd’hui, elle s’entraîne deux à trois heures par semaine et participe à des tournois. « Que ce soit pendant les études ou dans mon temps libre, le sport m’apporte beaucoup. »

Aujourd’hui, Giulia et son copain Alejandro ont de nouvelles perspectives. « Grâce à la Fondation suisse pour paraplégiques, j’ai pu me payer un fauteuil roulant de tennis et un fauteuil de ski. » Grâce à son réseau de prestations, la Fondation suisse pour paraplégiques soutient les personnes touchées dans tous les aspects de la vie. « J’en suis très reconnaissante », dit Giulia.