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Témoignages

Comment les patientes et patients vivent-ils leur séjour au Centre suisse des paraplégiques (CSP) ?

Texte: Stefan Kaiser | Peter Birrer | Christine Zwygart
Photos: Sabrina Kohler | Adrian Baer | Claude Bossel

« Le sport m’a réconciliée avec mon corps »

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Ancienne coureuse de handbike de haut niveau, Silke Pan, 52 ans, d’Aigle (VD), est aujourd’hui acrobate au Cirque Gravity (Italie).

En tant que trapéziste, j’ai parcouru l’Europe pendant de nombreuses années. Lors d’un entraînement en 2007, j’ai chuté et me suis fracturé la colonne vertébrale. Pendant ma rééducation à Nottwil, j’ai été prise d’une profonde tristesse en prenant conscience de mon « nouveau corps ». J’ai tout de même tenté de rester positive en arborant un sourire comme jadis, sous les projecteurs du cirque. Je n’oublierai jamais l’amabilité dont a fait preuve le personnel du Centre suisse des paraplégiques et leurs efforts pour me remettre d’aplomb.

J’y ai rencontré pour la première fois de jeunes sportives et sportifs en fauteuil roulant, tous si dynamiques, positifs et débordants d’énergie vitale, et j’ai moi aussi voulu essayer différentes disciplines sportives. Mon choix s’est tout de suite porté sur le handbike. Être dehors, en mouvement, après avoir été alitée de longues semaines, m’a immédiatement insufflé force et vitalité. Le sport m’a réconciliée avec mon corps paralysé. Grâce à mon entraînement, j’ai à nouveau pu fouler le manège en tant qu’artiste, quatorze ans après mon accident.

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« Le bonheur à portée de main »

Patrick Studer, 49 ans, de Horw (LU) a bénéficié de la chirurgie de la main tétraplégique.

Rien ne va plus après mon accident de surf en octobre 2022. De nature pragmatique, je me résigne rapidement à ma nouvelle situation, toutefois sans grands espoirs. Au mois de mai 2023, une opération est envisagée. Silvia Schibli, médecin-cheffe de la chirurgie de la main, m’explique tous les détails. En tant que professeur de biologie, je sais bien ce qu’elle a en tête. Je n’ai rien à perdre et fais confiance à l’experte.

En juin 2023, je retrouve la fonction de préhension de ma main droite grâce à plusieurs transferts de tendons. C’est au tour de la main gauche en février 2024. Ces interventions m’offrent des perspectives sans précédent. Une précieuse partie de ma vie d’avant m’est rendue, je peux par exemple reprendre la pêche. Et lorsqu’un poisson mord pour la première fois à l’hameçon, un sentiment de pur bonheur me remplit.

Je n’ai que des souvenirs positifs du Centre suisse des paraplégiques, une institution géniale. Les opérations des mains m’ont offert plus d’autonomie, je me débrouille comme un chef avec le ménage et ai repris mon travail d’enseignant. J’accomplis aujourd’hui avec mes élèves des choses qu’alité à Nottwil, je n’aurais jamais imaginé pouvoir refaire un jour.

« La physiothérapie est importante pour moi »

Dans mon cas, la paralysie est montée des pieds aux épaules en quelques jours, je n’arrivais plus qu’à bouger la tête. Le diagnostic est tombé à l’hôpital cantonal à Coire : syndrome de Guillain-Barré, provoqué par une infection auto-immune. J’étais ventilée, trachéotomisée et n’arrivais donc plus à parler. Après une semaine aux soins intensifs, la Rega m’a transportée au CSP pour la première rééducation. C’est une valve de phonation qui m’a permis de communiquer, mais l’énergie ne suffisait que pour quelques minutes. À Nottwil, j’ai encore passé six semaines aux soins intensifs. Sans la capacité de pouvoir tousser et avec une respiration faible, j’avais plusieurs séances de thérapie respiratoire par jour. La logopédiste m’a aidée à réapprendre à boire et à manger. Parallèlement, j’ai commencé la physiothérapie et l’ergothérapie pour maintenir la mobilité des articulations et récupérer la stabilité au tronc pour ensuite faire les transferts dans le fauteuil roulant. Dans cette situation-là, on est entièrement dépendant. Je suis très reconnaissante d’avoir reçu l’aide nécessaire.

J’ai passé neuf mois à Nottwil et récupéré certaines fonctions. Il est important de continuer la physiothérapie parce qu’elle renforce les muscles et améliore la mobilité, tandis que l’ergothérapie entraîne la motricité fine des mains. Aujourd’hui, je marche quelques pas, mais le fauteuil roulant m’accompagnera encore longtemps. Mes objectifs : pouvoir marcher et travailler. Côté loisirs, j’aime le vélo et le ski de fond. Ce sera désormais peut-être en handbike et luge de fond. La vie est belle et vaut la peine d’être vécue !

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Rosa Zaugg sitzt in ihrem Rollstuhl auf einem Feldweg auf einem Bauernhof und blickt zu ihrem Partner Lukas hinüber, der sich neben ihr hingekniet hat. Sie zeigt ihm eine Kamera. Im Hintergrund ist seine gelbe Goldwing zu sehen.

« J’ai contribué à propager la flamme »

Devenue paraplégique à 18 ans, Rosa Zaugg, 68 ans, de Heimberg (BE) a recruté de nouveaux membres.

Peu avant mes 19 ans, j’ai fait une chute de l’échafaudage durant mon apprentissage de peintre en bâtiment. Mon frère Willy a subi le même sort cinq ans auparavant suite à un accident de moto et je savais donc ce qui m’attendait. Ma paralysie médullaire a toutefois réglé deux de mes problèmes : je ne savais ni skier ni danser la salsa et n’avais donc plus besoin de me justifier sans arrêt. La Fondation suisse pour paraplégiques a été créée l’année de mon accident, et j’ai voulu contribuer à la faire connaître. Je faisais partie d’un groupe de personnes touchées sans cesse présentes à un stand dans les centres commerciaux et autres fêtes de villages pour faire l’éloge de cette grande idée et distribuer des bulletins de versement. Bien souvent, ces événements étaient combinés à des actions telles qu’un parcours en fauteuil roulant ou un match de tennis. Un merveilleux sentiment d’appartenance régnait au sein de notre clique et une atmosphère de renouveau s’était propagée à travers le pays.

Je peux mener une vie trépidante, ce qui n’aurait peutêtre pas été le cas en tant que personne valide. J’ai pris part aux Jeux paralympiques, remporté l’argent en tennis de table en 1992 et ai été invitée sur un plateau de télé. Ma seule contrariété, pendant toutes ces années, a été de ne pas avoir pu exercer mon métier de peintre.

« Le personnel m’a aidé à accepter mon destin »

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Romano Seglias, 51 ans, de Domat/Ems (GR), tétraplégique depuis un accident de vélo.

Lors de ma rééducation, de juin 2020 à mars 2021, Nottwil est devenu ma seconde maison. Je n’avais pas l’impression d’être dans une clinique et ça, je le dois aux collaborateurs et collaboratrices. Le corps infirmier et thérapeutique a adouci mon quotidien avec beaucoup d’humour, d’empathie et de compétence, m’aidant à accepter mon sort et à envisager l’avenir avec optimisme. Ils ont souffert et se sont réjouis à mes côtés, notamment lorsque j’ai à nouveau pu légèrement bouger un doigt de pied. Il y a eu d’innombrables moments forts en émotions et rires spontanés.

Amabilité et serviabilité sont omniprésentes, les personnes qui m’ont rendu visite l’ont confirmé. C’est pour cela que j’aime revenir à Nottwil, un lieu où l’humilité est innée. Je suis reconnaissant de l’immense soutien déployé par le Centre suisse des paraplégiques, qui ne prend pas fin à la sortie, mais se poursuit tout au long de la vie.

Malgré ma tétraplégie, je parcours à nouveau de courtes distances de façon autonome ; pour le reste, mon fauteuil roulant m’accompagne partout. Et par chance, j’ai aussi retrouvé l’usage de ma main gauche. L’équipe de chirurgie de la main a fait un excellent travail !

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  • La Fondation suisse pour paraplégiques est une œuvre de solidarité qui s’engage pour la rééducation intégrale des personnes blessées médullaires. Avec ses filiales et organisations partenaires, elle accompagne les personnes touchées tout au long de leur vie. La Fondation suisse pour paraplégiques soutient le Centre suisse des paraplégiques par des moyens financiers. Outre les lésions de la moelle épinière, le Centre suisse des paraplégiques traite également d’autres types de blessures au dos. 2 millions de personnes en Suisse déjà sont affiliées à l’Association des bienfaiteurs de la Fondation suisse pour paraplégiques

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